« La recherche doit avoir un impact sur tous les acteurs de notre écosystème »

En septembre 2023, Serge Da Motta Veiga prenait les rênes de la Direction de la Recherche de NEOMA. Nommé DGA Faculté en novembre 2024, il dresse un bilan et partage avec nous ses perspectives sur les grands projets de l’Ecole.

Depuis un an, quels ont été vos grands chantiers ?

Depuis mon arrivée, l’objectif a été bien sûr de continuer à valoriser la recherche et l’excellence académique de l’Ecole, en particulier à travers nos publications. C’est quelque chose de très important pour nous. Nous avons également optimisé les processus opérationnels pour faciliter les activités de recherche de nos enseignants-chercheurs. Et surtout, notre plus grand chantier, c’est l’impact de notre recherche, non seulement au sein de l’Ecole, auprès de nos étudiants, mais aussi l’impact sur toutes les parties prenantes de notre écosystème.

Prenons pour commencer la valorisation de la recherche. Quelles sont vos ambitions ?

Nous recensons un nombre conséquent de publications de qualité. Mon ambition est de mettre davantage l’accent sur des publications en lien avec notre stratégie, notamment sur des thématiques comme le développement durable, la finance durable, la supply chain durable, ou encore l’intelligence artificielle. Ces domaines sont d’ailleurs au cœur de nos recrutements récents.

Valoriser la recherche auprès du grand public est important pour vous. Quels sont les moyens déployés pour ça ?

 À NEOMA, notre engagement envers la diffusion de la recherche se manifeste par une stratégie de médiatisation orchestrée par notre comité de médiation scientifique. Nous publions des articles vulgarisés sur notre site web, encourageons notre faculté à intervenir dans les médias, et collaborons avec des partenaires clés comme la FNEGE et The Conversation. Pour optimiser cette démarche, nous avons recruté une chargée de valorisation de la recherche, dont la mission, entre autres, est de cartographier les expertises de notre faculté – la plus importante en nombre parmi les écoles de commerce françaises. Cette approche globale vise à rendre notre recherche accessible au grand public, contribuant ainsi à enrichir le débat sociétal et à renforcer le lien entre notre institution et la société dans son ensemble.

Votre deuxième objectif important est d’améliorer l’impact de la recherche. Qu’est-ce que cela signifie ?

 Nos enseignants- chercheurs mènent de très nombreux projets de recherche, mais une fois leur article publié, le projet prend fin. Or la publication ne doit pas être considérée comme une fin en soi. Faire connaître les résultats de sa recherche, définir une stratégie de communication fait aussi partie du travail du chercheur. L’impact ne doit plus être uniquement académique mais sociétal. Il ne doit plus se mesurer uniquement par des indicateurs tels que le taux de citation. Il s’agit de faire en sorte que les activités de recherche et leurs résultats aient un impact positif sur la société dans son ensemble, au-delà du monde académique. Nous souhaiterions, par exemple, que ces travaux aient un impact d’abord sur l’Ecole et les étudiants. Pour ce faire, nous travaillons de plus en plus à faire le lien avec les cours.

Nous cherchons également à créer des synergies avec l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème de l’Ecole. Avec les entreprises, nous avons organisé dès novembre 2023 des rencontres, les « NEOMAtinées » qui permettent aux chercheurs et aux entreprises d’échanger et d’initier des collaborations. L’objectif est que nos enseignants-chercheurs leur apportent des solutions à leurs problèmes. Nous avons consacré une matinée à la Supply Chain, une à la finance durable, une au leadership inclusif, et une aux tiers lieux.

Cette année, nous avons déjà prévu trois rendez-vous sur des thématiques importantes pour NEOMA que sont l’intelligence artificielle, la santé, et la bioéconomie. C’est encore trop tôt pour parler de projets concrets, mais nous avons commencé les échanges. Et nous avons envie de passer à la vitesse supérieure, d’organiser des événements encore plus grands, et de mettre sur pied des chaires de recherche.

Autres grands acteurs économiques, les organismes publics, là aussi NEOMA cherche à resserrer les liens ?

 Absolument. C’est important d’avoir des enseignants-chercheurs désignés comme experts dans de grands organismes publics. Je citerai par exemple Gilbert Cette qui est président du Conseil d’Orientation des Retraites. Nous avons également renforcé nos partenariats avec des collectivités locales (la Région Normandie, La Métropole Rouen Normandie, la Région Grand Est, ou le Grand Reims) qui soutiennent financièrement nombre de nos projets. Nous avons même recruté une nouvelle personne pour suivre ces partenariats sur notre campus de Reims.