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Glossaire

Future of Work

Le « Future of Work » tente de dessiner les contours du monde du travail de demain en s’intéressant aux grandes transformations des organisations, à l’évolution des métiers, aux nouveaux modes de travail (organisation des bureaux, travail à distance…), au renouvèlement du leadership et aux aspirations nouvelles des salariés. Il s’agit d’une recherche globale sur la recomposition actuelle et à venir du monde du travail.

Future of Work : une approche globale des évolutions du monde du travail

« Future of Work », « travail de demain », « entreprise de demain » : toutes ces expressions désignent les grandes évolutions qui marquent et transforment le monde du travail dans ses composantes organisationnelles, managériales, salariales… L’expression « Future of Work » existait bien avant la crise du Covid-19, mais la pandémie lui a donné une résonnance toute particulière en accélérant des transformations déjà en cours.

Le « Future of Work » cherche à appréhender la transformation du monde du travail de manière globale et transversale pour faire ressortir les nouvelles réalités du monde du travail : nouvelles formes et nouveaux modèles d’organisation (liés notamment à l’impact de la digitalisation), innovation managériale, nécessaire adaptabilité, collaboration, aspiration à l’indépendance…

Vers une requalification des emplois et des compétences

D’après un rapport du McKinsey Global Institute (MGI), d’ici 2030, environ 17 millions de travailleurs seront amenés à changer d’emploi aux États-Unis. Et la tendance est mondiale. D’ici une dizaine d’années, les compétences demandées aux travailleurs vont donc profondément changer, dans tous les secteurs. Avec l’automatisation des tâches et des processus de production, la robotisation à tous les niveaux, le travail manuel et physique sera de moins en moins demandé.

À l’inverse, les compétences dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies vont connaître (et connaissent déjà) un essor fulgurant : compétences en programmation, en analyse de données, maîtrise de la cybersécurité…

Dans ce contexte d’évolution permanente, les compétences sociales et émotionnelles (« soft skills ») seront également particulièrement recherchées. La posture d’un salarié et sa capacité à faire face compteront autant (sinon plus) que les compétences « traditionnelles », l’expertise et le savoir-faire.

Une révolution numérique… et environnementale

Les évolutions technologiques occupent une grande place dans les réflexions sur le « Future of Work » (digitalisation de l’environnement de travail, transformation numérique des entreprises, travail à distance…). Il est d’ailleurs reconnu que les entreprises ayant mis en place une stratégie intégrant la question de « digital workplace » obtiennent une meilleure productivité et une meilleure agilité que les autres, car elles ont su créer un nouvel espace de travail qui profite à la fois aux salariés et aux entreprises.

Cependant, la révolution que connait actuellement le monde du travail n’est pas seulement technologique, elle est aussi environnementale. Le poids croissant pris par la finance verte, la prise en compte des questions de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), le développement de la « green IT »… imposent aux entreprises de transformer leurs modèles pour les rendre davantage responsables, vertueux et résilients. Les entreprises fondées sur ces modèles sont d’ailleurs celles qui ont le mieux résisté à la crise sanitaire de Covid-19.

L’entreprise du futur : entreprise digitale, entreprise hybride

L’environnement de travail du « Future of Work » est et restera résolument digital, innovant, accessible à distance et en permanence. Les espaces de travail physiques sont-ils voués à disparaître ? Probablement pas. Le recours massif au télétravail et la popularisation du travail en « full remote » ne vont pas pour autant sonner la fin des organisations traditionnelles. Les entreprises sont faites d’hommes et de femmes qui ont confirmé leur besoin de se réunir en présentiel, de maintenir des liens.

L’efficacité des salariés en télétravail est actée et l’environnement de travail hybride est en passe de devenir une nouvelle norme. Selon une étude Boston Consulting Group / Cadremploi, 78 % des talents français aspirent à évoluer dans un modèle d’organisation hybride, leur permettant de combiner bureau et télétravail. Les organisations de demain devront donc combiner des environnements physiques et digitaux, au point de vouloir s’affranchir des contraintes de temps et d’espace. La question de la cybersécurité va devenir particulièrement prégnante. 

Aspirations nouvelles des salariés

La réflexion autour du « Future of Work » prend également en compte les aspirations personnelles des salariés (quête de sens, besoin de reconnaissance, alignement entre ses valeurs personnelles et celles de l’entreprise, essor de l’entrepreneuriat…).

La crise sanitaire a mis sur le devant de la scène les salariés positionnés en « première ligne ». Ce faisant, elle a amené des millions de personnes à se poser une question essentielle : mon travail est-il utile à la société ? Est-il indispensable ? Si certains salariés envisagent des reconversions parfois radicales pour fuir leur « bullshit job », d’autres font remonter des besoins forts en matière d’autonomie, d’épanouissement personnel et de responsabilité. Quant à la génération Z (environ 30 % de la population mondiale), elle rejette les modes d’organisation traditionnels et verticaux, elle aspire à prendre part aux décisions stratégiques, tout en cherchant de la flexibilité. De nouveaux rapports de force s’instaurent, une demande forte de liberté se fait entendre ; les entreprises n’ont d’autre choix que d’y répondre, faut de voir s’envoler leurs meilleurs talents.

Relever les défis du « Future of Work » : comment mobiliser son leadership ?

Une chose est sûre : la révolution du monde du travail n’en est qu’à ses débuts. D’ici 2030, l’impact des changements en cours sur l’évolution des emplois, la digitalisation et les conditions de travail sera immense. Comment garder pied en tant que dirigeant ? En faisant appel au leadership stratégique, en définissant les objectifs à long terme de l’entreprise pour lui permettre de fonctionner quels que soient le contexte et les obstacles, et donc de devenir résiliente. Cette vision stratégique de l’entreprise doit créer de la valeur pour l’organisation, les actionnaires et parties prenantes, la « société » au sens large… tout en prenant en compte les nouvelles aspirations de participation des salariés et les nouvelles attentes des consommateurs. « Jeu d’équilibriste », diront certains ; « flexibilité et adaptabilité », diront d’autres.

Autres impératifs : développer ses capacités d’adaptation pour appréhender ces nouvelles réalités comme des opportunités, profiter de la formation continue pour renforcer son socle de compétences professionnelles et sa capacité à évoluer dans un monde incertain. Avec le « Future of Work », tout est une question d’équilibre entre « hard skills » et « soft skills ». 

Neoma BS et le « Future of Work »

Le Global Executive MBA de NEOMA inscrit précisément ses enseignements dans ces nouveaux courants, sous l’impulsion des membres de sa communauté. Professeurs, intervenants, participants et diplômés y évoluent dans un esprit de co-production et d’enrichissement mutuel. 

L’un des 4 Pôles d’Excellence de Neoma Business School est dédié à la recherche sur le « Future of Work ». Ce pôle analyse les évolutions majeures de l’environnement socio-technologique et la manière dont elles impactent le travail et les organisations.

La recherche sur le thème du « Future of Work » s’organise autour de 4 sous-domaines :

  • Le leadership de demain et les nouvelles formes de leadership
  • L’avenir des emplois et des conditions de travail
  • Le futur de l’organisation et les nouveaux espaces-temps de la collaboration
  • Les connaissances du futur et les nouvelles méthodes pédagogiques